Êtes-vous prêt à perdre vos droits?
25/11/2025
Chers membres,
Nous tenons à vous informer que samedi le 29 novembre aura lieu une grande manifestation inter-syndicale afin de protester contre les attaques injustifiées contre nos droits fondamentaux en tant que travailleuses et travailleurs.
Au lieu de s’attaquer aux véritables problèmes auxquels cette province est confrontée, tels que les pertes d’emploi, les sans-abri, le logement abordable, notre système de santé et l’exode de nos médecins, le système éducatif, les tarifs imposés par Trump sur notre bois et aluminium.
La priorité n°1 de ce gouvernement est de s’attaquer aux syndicats et de nous priver de notre droit de grève. Ne vous laissez pas prendre par le spectacle de fumée que la CAQ crée pour éviter de répondre aux milliards de dollars de notre argent que ce gouvernement a gaspillés. (L.A. Kings, SAAQclic, Northvolt, SIFA, 3e lien)
Pourquoi est-il important pour vous de prendre position ?
- La CAQ veut restreindre votre droit de grève
o Les grèves sont le dernier recours pour améliorer nos conditions de travail.
o Le 30 novembre 2025, avec l’adoption de la loi 14, le ministre du Travail pourra mettre fin à une grève sous prétexte de bien-être de la population. - Le projet de loi 3 imposera une facture salée à la section locale.
o Pour le Québec, il s’agit d’un transfert direct de 38 000 000 $ des poches des travailleuses et travailleurs vers celles des comptables. - Le projet de loi 3 limite la capacité du syndicat à contester les lois et les décisions politiques qui touchent ses membres.
- La CAQ veut faire taire les critiques en limitant la liberté d’expression des syndicats.
- Cela viole la Charte des droits et libertés de la personne et le droit d’association.
Si jamais il y a eu un moment où il fallait prendre position, c’est maintenant, samedi 29 novembre. Vous ne pouvez pas laisser ce gouvernement vous priver de ce pour quoi vos arrière-grands-parents, vos grands-parents et vos parents se sont battus.
Que vous soyez syndiqué ou non, les droits minimaux inscrits dans le code du travail ne sont pas là parce que le gouvernement a bon cœur. Les gens se sont battus durement et longtemps pour obtenir ces droits, et les syndicats veulent améliorer ces conditions de travail minimales pour tout le monde. S’ils nous retirent notre droit de grève, ce sera la fin pour nous tous, syndiqués ou non.
Démystifions les propos du ministre
1. « On ne fait pas ça contre les syndicats, on fait ça pour les syndiqués. »
Donc, prendre des millions dans les poches des travailleuses et travailleurs pour payer des firmes privées qui vont vérifier ce qui est déjà public, ce serait « pour nous aider » ?
La CAQ pense vraiment qu’on va y croire : prendre l’argent du 99 % et le redonner au 1 %, ce serait pour « notre bien » ?
2. Il faut que « les syndiqués aient accès à la manière dont on utilise leurs cotisations. »
C’est déjà le cas. C’est écrit noir sur blanc dans le Code du travail.
« Une association accréditée doit divulguer chaque année à ses membres ses états financiers. Elle doit aussi remettre gratuitement au membre qui en fait la demande une copie de ces états financiers. » (Article 47.1, Code du travail)
Si le ministre Boulet veut qu’on lui explique comment ça marche, on peut lui faire un petit résumé. Mais de là à réinventer la roue… faut pas pousser.
3. « Nous sommes élus pour représenter la population, notamment les 1,8 million de syndiqués, et c’est ce qui nous interpelle. »
Le vrai mandat moral, il n’est pas à l’Assemblée nationale. Il est dans les milieux de travail.
4. « Le rôle des syndicats n’est certainement pas de faire de la politique. »
Défendre des salaires décents et des conditions justes, c’est forcément politique.
Et si les syndicats se taisent, il ne restera plus que les patrons pour être entendu.
5. « La réforme n’est pas une volonté de museler les syndicats. »
Peu importe comment la CAQ veut nommer les choses, quand un gouvernement veut décider qui a le droit de le critiquer, on ne parle plus de démocratie.
6. « Ce changement est fait dans l’intérêt public. »
Si on veut vraiment s’occuper de “l’intérêt public”, il y a des dossiers urgents qui attendent : le logement, les salaires, les services publics…
On peut commencer par là.
7. Il veut trouver moyen de régler le problème de l’utilisation des cotisations syndicales « à des fins qui ne reflètent pas toujours la volonté des salariés représentés ».
8. « Le dialogue demeure ouvert. »
Un dialogue, c’est quand on écoute. Pas quand on répète en boucle la même cassette pendant que tout le monde te dit que tu fonces dans un mur.
Même son propre ministère lui dit d’arrêter !
POINT DE RASSEMBLEMENT UNIFOR
Le 29 novembre prochain, on se donne rendez-vous à la Place du Canada pour manifester contre leurs attaques inutiles et leur rappeler qu’on ne se laissera pas duper si facilement.
Amenez vos amis, vos collègues, votre famille. Nous devons être des centaines de milliers dans les rues pour faire entendre notre voix et faire tomber le rideau sur l’illusion de la CAQ.
Ce sera un rassemblement familial, large et inclusif, ouvert à toutes celles et tous ceux qui croient à la justice sociale, à des services publics forts et à la défense de nos droits collectifs.
📍 Départ : Place du Canada (Montréal)
Bonaventure ou Lucien-L’Allier ou Peel
🕐 Heure : 13 h 30
➡️ Marche vers les bureaux du ministre Jean Boulet et du premier ministre François Legault
Cet événement est prioritaire pour l’ensemble de nos sections locales : il est temps de démontrer, par la force du nombre, que nous sommes déterminé à stopper leurs attaques!
- Venez nous rencontrer au point de rassemblement pour vous inscrire. Nous donnerons 30 $ de per diem pour chaque membre présent.